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21 septembre 2008 7 21 /09 /septembre /2008 09:25

Khezr et Elie en Quête de l’Eau de la Vie

 

 

 

Cette « Quête de l’Eau de Vie » est aussi contée d’une autre façon tout aussi extraordinaire par les gens de Roum : Khezr partit avec le prophète Elie ; « ils découvrirent une source et s’installèrent sur le bord pour manger le pain et le poisson salé qu’ils portaient dans leur sac.

Un geste maladroit !

Le poisson sec tomba dans l’eau.

L’un des deux - mais lequel ? - descendit dans la source et « quand le poisson fut dans sa main, il était vivant[1] » !

Ils burent alors de cette eau de Vie.

Quelle merveille !

L’eau avait rendu vivant le poisson mort !

Mieux encore, la merveille des merveilles, « le poisson mort avait montré la voie vers la source de vie[2] » qui était là mais qu’ils ne voyaient pas !

 


 
Khezr et Elie à la Source de la Vie.

Miniature persane, école de Hérat, seconde moitié du Xe siècle,

Persian Miniatuez « Painting », Oxford, 1933, pl. LXI.


C’est la Matière la plus anodine qui guide le plus souvent même les plus subtils et les plus clairvoyants. « L’Esprit et la Matière sont une seule et même chose à des degrés de cristallisation différents
[3] ». Tout est vivant, même la matière dite morte ! C’est elle qui est porteuse de lumière ; voilà pourquoi il est constamment rappelé d’assumer la Matière, d’incarner et non pas de s’évader dans un spirituel désincarné.

La matière d’apparence la plus vile est témoignage de la vie re-suscitée.

La Vie n’est pas faite pour la mort, mais pour la Vie…

 

Quant à Alexandre, il disparaît « comme la lune dans la queue du dragon[4] » !

Il part pour le pays de l’obscurité, de l’opacité, il plonge dans le noir absolu, s’engloutit dans le dragon pour y chercher la perle d’immortalité, la substance de la Vie, la pierre philosophale dont il est dit qu’elle est « blanche, blancheur non Matière, blancheur non couleur[5] ».

Durant quarante jours[6], il « persévère dans la douleur et la difficulté[7] », mais il semble inapte aux « vastitudes de la conscience » et « dépense sa vie » sans succès avant de faire retour au pays de Roum.

 

 

 

 

 

Les énigmes posées par l’Ange

 

et la pierre du Paradis

 

 

 

Alors, « sur le chemin, un ange surgit devant lui et lui caressa la main. L’ange lui dit :

- “Tu as pris le monde entier d’un seul coup, et tu n’es pas rassasié de passions crues !”16 »  Cet ange lui remet une pierre minuscule en lui disant :

- « Efforce-toi de tirer de cette demeure de pierre une pierre de même poids que celle-ci. En vérité, tant de passions t’agitent que tu te rassasieras tout juste d’une pierre comme celle-ci ! »

Et il ajoute :

- « Garde cette pierre et tiens la pour précieuse[8] », c’est la pierre du paradis ! 

 

Quel est le sens de l’énigme posée à Alexandre par l’Ange ? Celui-ci, accompagnant la petite troupe sur le chemin du retour, dit aussi à chacun des membres de l’escorte du grand conquérant de ramasser du sable sur le chemin en leur posant cette énigme :

- « Quiconque en prend s’en repentira ; et celui qui n’en prend pas aura à se repentir plus encore17 » !

Certains en ramassent peu, d’autres beaucoup et, oh surprise ! arrivés à la lumière, les grains de sable se révèlent être des pierres précieuses, « des rubis rouges[9] » ! Tous sont insatisfaits et furieux, regrettant de ne pas en avoir ramassé plus[10] ! Comprirent-ils ce que l’Ange avait dit ?

 

A Alexandre, l’Ange n’a donné qu’une petite pierre, en rien précieuse, en forme d’œil ! Il lui a dit de la peser et de trouver une pierre de même poids ; mais lorsqu’il la place sur la balance, aucun poids n’est assez lourd pour l’équilibrer.

« Sur l’un des plateaux de la balance, il plaça la pierre, sur l’autre le poids d’or. Mais l’œil était plus lourd, et Alexandre eut beau rajouter sans cesse de nouveaux poids, la pierre pesait davantage. Bientôt le plateau fut rempli de métal précieux et Alexandre fit apporter une balance plus grande. Il mit en contrepoids avec la pierre du paradis non seulement de l’or, mais de l’argent, des pierres précieuses, tandis que les serviteurs apportaient toujours de nouveaux coffres emplis de nouveaux trésors.

- Tout ceci est peine perdue dit [l’ange]. Même si la balance pouvait supporter tous tes palais et la richesse que tu as amassée dans le monde, la pierre du paradis continuerait à peser plus lourd[11]. »

- « L’œil que tu as reçu du paradis est l’œil de l’homme de chair insatiable, toujours avide de nouvelles richesses et perpétuellement insatisfait.21 »

« L’homme pèse si lourd par ses désirs que rien ne peut en donner la mesure, alors qu’il n’est que poussière.21 »

L’ange lui dit alors de recouvrir la pierre de sable et de mettre dans l’autre plateau de la balance une simple poignée de terre, la juste “mesure” de cette pierre. Miracle ! L’équilibre s’établit. « La poignée de terre, c’est l’homme lui-même[12] ! « il suffit que l’homme meure et soit mis en terre pour que s’évanouisse tout désir de richesse[13] », c’est pourquoi il a toujours été dit de « mourir avant que de mourir[14] ».

 

Ainsi « Alexandre qui cherchait l’eau de vie ne l’a pas trouvée ; l’eau de vie est parvenue à Khezr qui ne la cherchait pas. Alexandre se hâte vers l’obscurité ; Khezr trouve auprès de l’eau la voie de la lumière ». A l’homme sans désir est octroyée connaissance et clarté dans l’obscurité ; à l’homme de désir, ignorance et aveuglement dans la lumière, cette lumière du soleil terrestre qu’Alexandre retrouve après quarante jours. A quoi bon courir après ce qui n’est pas ton lot ? « Toi, demeures, car le lot apparaît de lui-même[15] ». De cette quête, Alexandre se réjouit : « s’il ne trouva pas la vie éternelle, au moins, dans cette quête de la Vie, ne trouva-t-il pas la mort » !

 

 

Mais Toi, trouveras-tu la Vie ?

 

Traverseras-tu les ténèbres pour trouver la Lumière de l’Eau de Vie ?

 

La Nuit, en arabe, se dit Leyl !

Elle est noire, cette Nuit comme la chevelure de Leyli…

Ou bien est-ce la chevelure de Leyli qui est obscure comme elle ?

 

Fou que Tu Es, sauras-Tu être Fou d’Amour ?

Fou de Leyli ?

Fou de Dieu transformant « les Chemins de la Vie en connaissance de l’Eternité » « pour combler la terre de l’Essence même de la Divinité qui est Amour[16] », Amour, Amour…

 

 



[1] « Métamorphoses alchimiques de la mort en littérature persane classique… », op. cit.,     p. 268.

[2] Idem, p. 269.

[3] Emmanuel-Yves Monin, Le Manuscrit des Paroles du Druide sans nom et sans visage, Ed. Y. Monin.

[4] Nezâmi, cité p. 267.

[5] Karuna, L’Instruction du Verseur d’Eau.

[6] Un quarante symbolique. Selon la Kabale des Kabales, dans 40 (Mem), le 4 tient enfermé le 10 (Yod) qui est la vie créatrice réalisée. « « L’absorption du Yod par l’action de la pensée est un aspect de l’inertie, et la force de l’inertie est un aspect de la présence omniprésente du 2 : c’est le 4. » (Carlo Suarès, La Kabale des Kabales, Méditation du Taw).

[7] « Métamorphoses alchimiques de la mort en littérature persane classique… », op. cit.,     p. 271.

[8] Idem, p. 272.

[9] Pour Nezâmi, le rubis rouge représente l’œuvre au Rouge.

[10] « Comment Alexandre devint sage », Contes Juifs racontés par Léo Pavlát, Gründ 1988. Les Juifs, jadis nombreux en Perse, ont travesti le roman d’Alexandre en conte et proposent une explication claire de la pesée intrigante et énigmatique de la pierre donnée à Alexandre par l’Ange !

[11] Contes Juifs, op. cit., p. 81.

[12] D’après Nezâmi, Le Roman d’Alexandre, op. cit.

[13] Contes Juifs, op. cit., p. 81.

[14] Hadith du Prophète.

[15] Nezami, cité dans « Métamorphoses alchimiques de la mort en littérature persane classique… », op. cit., p. 273.

[16] Platon le Karuna.

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20 septembre 2008 6 20 /09 /septembre /2008 17:58

Alexandre en Quête de l’Eau de la Vie

 d’après

 Le Roman d’Alexandre de Nezâmi.

Nézami.
Gandja. Azerbaïdjan


 

 Dans les temps anciens, Alexandre le Conquérant étendit son Empire sur la Perse ; il voulut alors, pour étendre encore sa puissance, s’initier au Secret des Sages et des Prophètes et partir à la conquête de l’immortalité, là où il entendit dire qu’était sa source, au pays d’Obscurité.
L’Eau de la Vie[1], l’Eau d’Immortalité, c’est le seul but digne d’un humain sur cette Terre ! Qui en fait le but de sa Quête rencontrera le Vieillard, le Sage, le Pîr qui lui dira comme il lui fut dit :
« “Il y a un voile, sous le pôle nord, où se trouve une source pure d’eau limpide, un voile dont le nom est Obscurité : de ce lieu de paix coule l’eau de Vie”.
Accéder à ce lieu n’est pas facile : aux abords, la ténèbre devient de plus en plus épaisse jusqu’à devenir complète une fois que l’on est arrivé. De surcroît, si l’on entre au pays d’Obscurité, il faut aussi pouvoir en sortir.[2] ».

 Peut-être ce Vieillard lui dira-t-il :
« Je la connais la Source d’Eau Vive 
   qui coule et se répand
   Mais c’est de nuit !

   Cette fontaine éternelle est cachée
   Je sais bien où elle est
   Mais c’est de nuit !

    Dans la nuit obscure de cette nuit
   Je la connais bien, par la foi, cette source
   Mais c’est de nuit !

    Son origine, je l’ignore, elle n’en a pas
   Je sais que tout être en tire son origine
   Mais c’est de nuit !

    Je sais qu’il ne peut y avoir de source plus belle
   Que la terre et les cieux vont s’y abreuver
   Mais c’est de nuit !

    Je sais bien que c’est un abîme sans fond
   Et que personne ne peut y passer à gué
   Mais c’est de nuit !

    Sa clarté n’est jamais obscurcie
   Et je sais bien que toute lumière vient d’elle
   Mais c’est de nuit ![3] »

 Quel guide conseiller à ce conquérant de l’impossible ?
Ce ne peut être que Khezr « le “verdoyant”, un être qui fait reverdir l’herbe sous ses pas, et qui, à lui seul, est déjà un gage de vie, de “verdeur”, donc de jeunesse et de régénération[4] » ! Il est en affinité avec le monde le plus subtil, au contraire de ce conquérant, lourd, pétri de matière dense, de terre noire et opaque, qui certes, mais il n’en a pas conscience, est en obscurité.
C’est l’opaque qui a besoin de la substance vivifiante, c’est l’aveugle qui désire la voyance, le malade qui souhaite le médecin, le mort qui aspire à vivre ! Le cœur du conquérant l’exhorte : « Cette coupe de terre, couleur d’obscurité, va la chercher ! Apporte, de ta main, l’eau de vie : par cette eau, rends-moi clairvoyant et, par cette vie, rends-moi plus vivant4 ».
Notre conquérant, accompagné d’une jeune troupe d’élites, guidé par Khezr, part pour cette terre…

C’est la première nuit du second mois solaire où tout reverdit… Nul besoin d’armes ou de provisions pour un tel voyage ! Il convient d’être désencombré de tout…
La pensée surgit de l’obscurité comme le soleil de la nuit, mais le soleil naissant sur cette terre étend un voile bleu qui masque la voie lactée et tous les autres soleils ; eux n’apparaissent qu’en l’obscurité de la nuit profonde, la nuit noire de l’âme. Qui perçoit que le soleil, éclairant la terre, obscurcit le ciel qu’il verrouille de son « cadenas d’or » ?

De même, lorsqu’un homme « établit son séjour dans l’eau de vie, il est bon qu’il mette un voile devant lui. Celui qui est assis près du bassin de l’eau de vie ne peut échapper au voile bleu[5] », au voile sombre, obscur…
Le départ se fit promptement, par grande obscurité, par une nuit noire, la lune ayant disparu dans la queue du dragon.
Mauvais présage !
La perle d’immortalité n’était pas offerte au conquérant par le dragon gardien de ce trésor.
Le conquérant ne sut lire le signe ! Il envoya alors justement Khezr en éclaireur. Le rapide cheval bai qu’Alexandre avait sous lui, avait le courage d’un lion ; il le lui donna. Grâce à celui-ci, Khezr filerait vers la source avec efficacité. « Il lui donna un joyau qui, dans l’abîme, au contact de l’eau, deviendra brillant. Il lui dit : “Pour ce chemin, devant et derrière, tu es éclaireur : il n’y a eu personne avant toi. Seul, de part et d’autre, chevauche à grande allure, ouvre les yeux, sois en éveil, là où l’eau de la vie produira la clarté, car le joyau lumineux ne ment pas. Bois, et quand tu auras bu grâce à ta bonne étoile, fais moi signe afin que je t’en récompense”.
Sur son ordre, Khezr le vert, fièrement, prit la route en avant-garde. Il prit une autre voie que le chemin de l’armée : avec un haut dessein, il ouvrit les yeux de tous côtés.
Ardente fut sa recherche de l’eau dans le lieu caché : toutefois, les lèvres de l’assoiffé ne rencontrèrent pas l’eau.
Quand le joyau brillant s’illumina dans sa main, Khezr regarda en bas et découvrit ce qu’il cherchait : cette source d’argent apparut, semblable à de l’argent qui s’épure depuis l’ombilic de la pierre.
Ce n’était pas une source, non, elle était loin de ce mot : mais si cela l’était, c’était une source de lumière. Comme l’étoile à l’aube…, ainsi était-elle, mais à la première heure de l’aube.
Comme la pleine lune,… ainsi était-elle, mais une lune augmentée.
A cause de son agitation, elle n’était pas en repos, comme le mercure dans la main du vieillard paralysé. Sa forme était si pure que je ne saurais quelle comparaison donner de sa substance. Cette lumière, cet éclat ne viennent pas de n’importe quelle substance : on peut l’appeler feu, c’est-à-dire aussi eau.[6] »

Ah certes ! Les plus beaux joyaux sont de la plus belle eau ! En cette Source l’Eau est le Feu. De trois gouttes de Feu est né l’homme qui se doit d’assumer son eau… Comprenne qui peut ! Il convient de s’arrêter un instant au seuil du mystère…
« Lorsque Khezr fit connaissance avec la source, grâce à elle, ses yeux acquirent la clarté. Il descendit [de cheval], ôta promptement ses vêtements, lava sa tête et son corps dans cette eau pure. Il en but autant qu’il convenait et il devint adéquat à la vie éternelle. De même, il lava sa monture baie et il la combla d’eau ; il mit le vin pur dans l’argent pur. Il s’assit sur sa monture, voyageuse des grands espaces, gardant les yeux sur cet “abreuvoir”. [Il pensa :]
- Quand le roi viendra, par bonheur, il dira : “Voici la source de vie !”
Mais alors qu’il jetait un coup d’œil à la source, celle-ci devint invisible à ses yeux.

Aussitôt, il comprit en sa conscience, que le conquérant resterait “vide” à l’égard de la source. C’est parce que celui-ci en serait privé, non par crainte de sa colère, que Khezr se cacha, comme la source à ses yeux.4 »
Khezr « était déjà “familier” de cette substance par sa propre substance ». Il boit et accède au plan d’immortalité ; il est en similitude avec la source. Comme elle, il est lumière et, comme elle, il a sa demeure dans l’obscurité, dans le secret. Toujours, à peine entrevu, il disparaît, par compassion pour ceux qui ne peuvent voir le Soleil de la Vérité en face. Il ne peut servir de guide à quelqu’un dont la source de Vie ne veut pas encore ! Il ne peut échapper au voile bleu… La connaissance du secret demeurera secrète. Pourtant, il est devenu « “joyau”, dans l’obscurité, joyau lumineux qui attire à lui tout ce qui est en affinité avec sa substance4 ».
Joyau et substance ne font qu’Un ! Mais ne faut-il pas toujours aller plus loin ? Ne vous y trompez pas, il s’agit du Soleil de tous les soleils, celui qui ne fait point d’ombre ! « De la Source ne vient pas l’ombre, mais la lumière ; pourtant la source n’est pas loin de l’ombre. Si la source et l’ombre s’accordaient, comment l’ombre s’accorderait-elle avec la source du soleil ?8 » Il s’agit de la Lumière Noire, celle d’avant la séparation de la Lumière et des ténèbres ! Ecoutez votre Cœur !
Notre soleil nous éclaire-t-il lorsqu’il sort de la nuit qui le régénère ? Il est l’image parfaite du cycle des réincarnements, mais il faut aller encore plus loin, au-delà, toujours au-delà… Au-delà de la substance, au-delà de l’âme de tout ce qui est… Au-delà de l’immortalité… Au-delà,… en voyant qu’il n’y a pas d’au-delà, « pas d’autre ailleurs que Moi demeure infinie[7] » !

A peine entré en possession de sa propre substance, de sa nature première et divine, de son âme lumineuse, à peine remonté à sa source de lumière et redevenu cette source, ne faut-il pas encore mourir à la divinité pour que la Vie soit !

Toi, « cette coupe de terre, couleur d’obscurité, va la chercher ![8] »
Tu seras « ivre d’un vin qui existait bien avant l’invention de la vigne » !
Par l’union au Bien-Aimé, à la Source Originelle, se transmute l’état douloureux en extase. Il verse alors « le vin pur dans l’argent pur ». Tu deviens un joyau de la plus belle eau si tu sais unir l’Eau et le Feu !

Mais attention ! « Si tu ne sais discerner l’ivresse de l’anéantissement, ne te vante pas alors de l’anéantissement.[9] »


&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&& 

 

 

 

 

 

 



[1] Âb-heyvân

[2] Nezâmi, Le Roman d’Alexandre, passages traduits par Claire Kappler. Voir : Claire Kappler et Suzanne Thiolier-Méjean, Alchimies. Occident-Orient ; communication de Claire Kappler : « Métamorphoses alchimiques de la mort en littérature persane classique… », L’Harmattan, 2006, p. 262 et suivantes.

[3] Saint Jean de la Croix, dans Paroles de sagesse chrétienne, Albin Michel, 2000, p. 16.

[4] « Métamorphoses alchimiques de la mort en littérature persane classique… », op. cit.,     p. 263.

[5] Idem, p. 264-265.

[6] Idem, p. 266.

[7] Karuna Platon.

[8] « Métamorphoses alchimiques de la mort en littérature persane classique… », op. cit.,      p. 267.

[9] Farid-od din’ Attar, Le Livre Divin.

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16 septembre 2008 2 16 /09 /septembre /2008 05:25

Contes des  « Rêves des Ors-Donnés »

 

 à la Médiathèque de Brétigny-sur-Orge.


Espace Jules Verne, rue Henri Douard

 Le samedi 18 octobre 2008 à 16H45.


***


           
Ah ! Les Contes ! 

Entendre la création du monde selon la mythologie des Ashanti du Ghana…

Partir au temps du rêve en Australie où s’inventa le didjeridoo…

Rêver de la Licorne, entendre conter Farid-od din ‘Attar et Djalâl-ud- Dîn Rûmî…

Ressusciter le Bagdad des Mille et une Nuits…

Voir naître une étoile dans le ciel du désert…

Ou contempler la Vérité toute nue sortant du fond de son puits…

 

par Régor (Robert Mougeot) 

 

 

« La petite araignée Anansé »,

 « L’invention du didjeridoo »,

avec l’accompagnement au didjeridoo de Jacques Rouxel.

« Les trois conseils ».

« La recherche de la licorne »

puis « La disparition de la licorne ».

 

 

 

« La naissance d’une étoile ».

« La mort du perroquet ».

« Le trésor rêvé ».

« La vérité toute nue ».


Contes exraits de
"Contes qui coulent de Source. La Quintessence du Conte",
Editions EDIRU, 2006
 

Accompagné aux petites percussions et à la flûte.

par Kalimaé

 

 

 

  http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendID=183403238

Entrée gratuite.

Durée 1H30

&&&

 

 

 

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15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 16:46

Les chansons des derniers Trouvères

 sèment dans le vent

les graines des Vérités Eternelles

(suite)

 
&&&

 

Ne chantent-ils pas la Dame, ce qui est « d’Âme, en l’homme comme en la femme2 » ?

 

     Ils délivrent toujours un Message d’AmourE… Ils chantent, ces Fous d’Amour, l'amour véritable, ce que Dame Nature enseigneB. Vous êtes ainsi conviés à retourner à votre vraie Nature ! Non pas la nature falsifiée par le mental pervers qui colonise tout.

     Ils trouvent la Dame à la Licorne, vierge de toute notion, dont la devise est la leur : « Mon seul désirE c’est la Vie. Mon seul désir c’est la Vie. », qu’ils chantent mais aussi qu’ils jouent dans une pièce féerique, La Dame à la Licorne et au Lion. Le décor représente l’une des célèbres tapisseries exposées au Musée de Cluny à Paris. Là, ils vous interrogent : quel est donc votre « Seul désir » ? Est-ce Retourner à l’AmourA ?

     Ah ! La Dame ! Ils lui offrent, à elle et à nous, La Rose de ProvinsD que Thibaut de Champagne ramena de Damas3 au XIIIe siècle pour en faire le fleuron de Provins la MagnifiqueD ! Cette Rose est celle que le Héros ose offrir, et l’Eros aussi4, naturellement. Les Dames du Temps JadisC, « c’étaient dames sachant aimer » ! Tout en conspuant « Jaloux, Brutes et Persécuteurs ! », « Lausengiers et Viandeurs qui d’amour avaient peur » ! Mais pour « glorifier toujours l’Amour de fin’amor ; pour faire savoir ce qu’est aimer au-delà de vie ou mort » Entendez…

   

 

     Ils chantent le Message d’AmourA qui réjouit les cœurs humains, Le Dit d’AmourE pour la Cause Unique qui régit tous les êtres. Ils fêtent le renouveau d’un éternel printemps. Comme jadis, les païens de Cluny vont encore aujourd’hui en pèlerinage à La fontaine aux croixE dans le Bois du Bourcier pour y trouver le grand amour, terrestre, certes, mais qu’il faut traverser… Amour en la TaverneC le dit sans ambages : « Aimer je vais répétant, c’est donner à chaque instant le meilleur de tout son être à tout être qui veut bien être. » Et la Gitane de chanter « Je suis EsméraldaC » « Princesse de l’Amour », non point d’amour vénal ou convenu, routinier, non ! « Connaissance d’éternel présent ! sauras que vouloir aimer est grand ennemi d’Aimer… »

     Héloïse aima Abélard ! La Dame, pour AbélardE, se fut Héloïse, mais à l’ultime de l’Amour, la Cause Unique fait chanter : « Croyez-vous que l’on aime l’autre qui tant nous émerveille ? En vérité, non pas ; l’on n’aime que le meilleur de soi… »

     Alors vient l’Amour de loin : « ô, plus tu es loin et plus je t'aime : car aimer n'est pas ce que l'on croit ! Gagner ton cœur n'est pas ce qui m'entraîne ; à t'emprisonner je n'ai nulle joie... »

     Tout est à Vivre…

 

 



La Dame en tout temps inspire la Chevalerie éternelle
 

     
Bien sûr ! Pas de « Dames » sans « Chevaliers » ! Toujours, aujourd’hui comme hier, Chevaliers et Dames « viennent en quête du Saint Graal, leur Sang réel, le Vivant de leur âme ! » dit Le Chant de Brocéliande B.
     Que dit cette Dame véritable à son Chevalier pour qu’il devienne « Amant parfait » ? 
    « Mon doux Ami, venez en Chasse d’Amour 
     Un cerf a pris le cœur de qui tant j’admire 
      Il est parti en la forêt du Désir
     Où sont les ennemis d’Amour 
     Il est parti en la forêt du Désir
     Où demeurent les pervers toujours. »

     Eh oui ! Désir est grand ennemi d’Amour ! Dans la chanson Dames et Chevaliers, le trouvère affirme : « Moi je sais comment les reconnaître les vraies Dames, les vrais Chevaliers, moi je peux déjouer tout le paraître des faux dévots des aventuriers, de tous ceux qui sans cesse en route veulent puiser à toutes les sources pour égayer leur grand malheur »

     Le Moyen Âge qu’ils évoquent est encore celte et païen, et ils chantent Les ElémentsB car tout Chevalier digne de ce nom acquiert la maîtrise de la terre, de l’air, de l’eau et du feu. Alors, ils chantent Les quatre amours, les amours de terre, d’air d’eau et de feu en affirmant avec audace et humour que « Toujours, l'amour élève, celui qui s'en relève ! »

    De Merlin ils chantent la Légende ; et ainsi celle des Chevaliers du Roi Arthur. Chantons Brocéliande « Ils aiment tant Brocéliande, leur cœur y trouve les images qui le hantent, ils y retrouvent la Nature et les valeurs des chevaliers du roi Arthur. Maintenons vibrant les souvenirs de Brocéliande ! Chantons la puissance et la sagesse de ses légendes ! » Et sauvons Brocéliande aujourd’hui comme hier…

     Par leurs bouches, que nous dit le Chevalier modèle qu’ils décrivent ? « Revêtu de mon heaumeB», « Je défends mon Royaume : Le château de mon Âme en faction. »

    « Sur les chemins qui mènent en Terre Sainte », le trouvère dit combien, dans son « Chant de CroisadeC», il vit «  de l’amour, de la haine » ! Le pire et le meilleur ainsi mêlés…Terre Sainte ou Eldorado ! Le Chevalier d’Edorado, dans sa quête ne trouve pas le mirage qu’il cherche et une ombre sombre envahit son cœur ; celle-ci le conforte : « Chevauchez bien hardiement par les terres claires ou sombres. Si vous le voulez voir, lui dit l'ombre, un jour devant vous, chevauchez bien hardiment chevalier qui cherchez tant, Vous trouverez bientôt l'Eldorado ! »

     En attendant cette ultime découverte, mieux vaut aller « A la Taverne médiévaleC » où l’« on voit des dignes chevaliers…, on côtoie des Dames affables… On danse sur des mélodies vivifiantes… les artisans offrent leurs chef d’œuvres… » Et c’est pourquoi « A la Taverne, c’est toujours bien !C », non point pour un petit bonheur temporaire mais « Comme la Pierre Philosophale, l’eau de Jouvence ou le Graal, nous recherchons le Bonheur, celui qui dure tout le temps. Il est au cœur de notre cœur ; on le sait depuis longtemps. »

     A Cluny, La Grosne peut couler E, comme le temps, « Rien n’est à regretter », et Cluny, Ville éternelleE , archétype de toute ville digne de ce nom, Cluny comme une Fleur E a essaimé dans toute l’Europe. Et eux maintenant, ils essaiment aux antipodes… Aux antipodes terrestres5, mais aussi aux antipodes de la facilité, du conformisme, du succès facile et préfabriqué. Ils choisissent simplement de vivre… Paroles fortes et belles que celles de leur chanson d’accompagnement des mourants ! « Bien vivre ou bien mourirB ». Ne faut-il pas souvent faire le choix : « Souffrir de rester, souffrir de partir, ou bien guérir et me réjouir » ? Tout est pour la Vie ! Il n’y a qu’elle…

 

    Que nous précisent-ils, ces baladins des grands chemins ? « Notre répertoire fait référence aux troubadours, trouvères, clercs-goliards, béguines, soufis, maîtres en religion... faits historiés, fables, légendes issues de la tradition orale... », « Autant de chants inspirés d'auteurs comme Dante, Maître Eckhart, Rûmî, Jaufré Rudel mais aussi Edgar Poe, Khalil Gibran, Henri Vincenot... et quelques anonymes ! » Leur prestation est un concert inhabituel où l'on découvre avec force et enthousiasme l'imagerie et la pensée médiévales à travers les personnages et les thèmes qui ont marqués cette étonnante période de notre histoire. Les hauts-faits, les récits et légendes, la quête éternelle sont ainsi imagés.

     A qui devons-nous si belles paroles de tant de chansons ? Ils le disent eux-mêmes : « La majorité des textes de nos chansons est écrite par deux médiévistes : Florian Lacour6 et Roland Deniaud. Nous interprétons également quelques textes dans leur langue d'origine.13 » A qui regarde de près, il apparaît que nombreux ont été aussi les apports occasionnels de ceux rencontrés sur les chemins de la Vouivre.

    En maintenant vivantes les anciennes figures archétypales, ces Trouvères rappellent les Figures Modèles et les Structures de la Manifestation, ce que font tous les mythes authentiques. Ils présentent dans leurs chants les vérités éternelles qui permettent la compréhension de la vie qui s’exprime en chacun ; par là, leurs paroles sont illuminatives. Ici et maintenant, toujours, le retour à la Source de toute chose est possible…

 

     Loin d’un savoir historicisé, ce groupe vit essentiellement les valeurs qu’il chante et c’est pourquoi il rayonne partout où il se produit, maintenant vivante l’ancienne mythologie, celle de la Vouivre, de la Tarasque, de la Dame, de la Licorne, de la Quête, de la Folie d’Amour..., de la Joie de Vivre pour promouvoir le Bien, le Beau, le Vrai.

http://e.y.monin.free.fr/articles/dernierstrouveres.html

 
http://vivrevouivre.over-blog.com/

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2 Voir Hiéroglyphes français et Langue des Oiseaux d’Emmanuel-Yves Monin.

D CD Provins la Magnifique, produit par « Des chansons sur Mesure ».

3 D’Âme-A-S, décrypte le Cabaliste : ce qui de l’Âme Universelle passe du non-manifesté à la Manifestation de l’Energie.

4 Voir Le Bréviaire du Chevalier d’Emmanuel-Yves Monin, tome II.

E CD Cluny ville éternelle, produit par « Des chansons sur Mesure ».

3 Présentation du groupe sur le site : http://www.lesdernierstrouveres.com/presentation.html





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5 septembre 2008 5 05 /09 /septembre /2008 10:36

Les chansons derniers Trouvères

 sèment dans le vent les graines des Vérités Eternelles

 Que sèment-ils eux qui s’aiment ? « Le Chant d’Amour des Troubadours »
est « pollen dans le vent », qui ensemence dans les cœurs
de ceux qui les écoutent chanter l’Amour éternel.

Bien sûr, les Derniers trouvères, c’est de l’Energie vivante ! La musique, les chants, la danse… indissociables ! Une présence de chacun dans le groupe et un accueil au public qui est pris par une joie contagieuse.  

 Mais qui porte une attention véritable aux paroles de leurs chants et de leurs dits ?

A y regarder de près, que de nobles vérités éternelles rappelées discrètement ! Que de paroles de bon sens ! La Vie est faite pour la Joie, pour l’Amour de l’amour…

Oyez, si vous n’y avez pas déjà pris garde :



 
Quelle est la Source de moi-même ?

     « Ah, quand la vie m’appelle !A » je vais sans aucun effort et sans craintes alors jusqu’ « aux limites du temps, aux limites du monde », sachant que cette existence « est un rêve qui va passer ». Ainsi est-il rappelé ce que disait Shakespeare ; nocturne ou diurne, cette existence est de la nature du rêve, et nous cheminons tous vers l’existence au-delà du temps, car nous existions déjà à ‘l’Origine du temps. C’est pourquoi chacun d’entre nous est touché par la nostalgie qui chante : « J’aimerai redevenir un angeB, comme je sens au fond déjà l’avoir été… » puisque avant que ce monde soit, j’étais ! Chacun fait siennes ces paroles simples mais justes ; elles réveillent dans l’être une vérité enfouie en son tréfonds ; cette mémoire ne demande qu’à remonter, pour revivifier l’espérance. Le Trouvère, pour cela, demande l’aide d’en haut :

« Aide-moi ! Saint Michel Archange, aide-moi à aider ces Anges enchantés !

Les aider à chanter pour désenchanter l’Ange en eux qui est prisonnier…

Et vous, Prisonniers des Méchancetés, devenez Anges libérés ! »



 
L’humain n’est-il pas de passage sur cette Terre ?

      Il typifie, ce Trouvère, l’être humain dans sa vocation profonde, lui qui est de passage sur cette Terre pour en apprendre les Leçons. C’est pourquoi il peut être dit, dans sa vocation première, un nomade que « les rythmes de l’Amour » « parcourant le temps » mettent sur les chemins, formant la « CaravaneA ». En tous lieux, en tous temps, s’en va « le pèlerin solitaireB », d’une solitude solaire qui réchauffe ceux qu’il croise.

     Les Trouvères vont donc « Par les routes, par les cheminsA », « au gré du vent », suivant « les traces de la Vouivre » que laissèrent les anciens qui bâtirent dolmens et menhirs, fontaines, églises et cathédrales sur les points d’acupuncture de la Terre. Sur les chemins de la Terre, ils domptent « la Tarasque, la Bête Faramine », l’Energie de la Terre, comme tous les héros, les chevaliers et les saints qui vainquirent le Dragon-Vouivre tant représenté sur les chapiteaux de nos merveilleuses églises romanes, fleurons de notre Patrimoine. « Les ElémentsB », Terre, Air, Eau et Feu, ils en acquièrent ainsi la maîtrise, non pas en les dominant et en les traitant en ennemis, mais en assimilant leurs qualités qu’ils donnent en exemple : « Connais le feu, connais la terre, connais l’Eau et connais l’Air ». Con-nais, tu es venu pour cela !

  

     Ils font la « Rencontre en Terre CelteB », non seulement des pierres dressées, sur les Hauts Lieux, là où furent érigées ensuite tant d’églises romanes, d’abbayes et de cathédrales, mais aussi des lutins et des esprits de la Nature. Et, bien sûr, celle de la femme-vouivre, de « MélusineA », « Mère Humaine et Mère Divine », la fée à queue de serpent, maîtresse des énergies de la terre, mais portant l’escarboucle de la connaissance et ayant, par là, la maîtrise des formes.

 Nous avons à notre disposition « un Fabuleux HéritageA », nous disent-ils !

  

     Oui, quel « fabuleux héritage du merveilleux Moyen Âge » nous avons ! Partout furent bâtis si belles cathédrales, et tant de cités comme Cluny, ville éternelleE. Dans chaque village médiéval, devant l’église, sur la place, une fontaine ; partout, La fontaine de nos villageE. « est témoin des tout premiers âges », témoin du saint du terroir que la ferveur populaire honore encore dans l’église à côté. Jadis il n’y avait jamais une église sans sa fontaine, indissociablement liées, comme il se doit. Lorsque la fontaine cesse de couler, l’énergie de la Vouivre quitte le lieu !

     Ah ! Les merveilles du Moyen ÂgeC ! Merveilles de tous les Âges, « L’Amour du Beau, du Bon, du Bien » ; les trouvères ont « l’amour du Vrai comme idéal », allant jusqu’au bout, « au-delà du chemin, au-delà du beau, du Bon, du Bien, vers l’Absolu, leur idéal. » A Cluny : un Trésor y est caché E « En Archives protégées : Des Trésors bien peu consultés ! » La nostalgie du bon vieux temps d’une Cluny qui n’est plus ? Non point ! « Pas de regrets éternels, pas d’éloges funèbres ! « Certes Me rappeler à leur bon SouvenirE, mais … pour vivre aujourd’hui ce qui est.

      Idéalisent-il le passé ? Non point. Les gorges se serrent par contre lorsque l'hommage est rendu par eux aux persécutés par l'Inquisition dans La Ritournelle des hérétiques A. Quelle est longue, la liste de tous les Fidèles d’Amour qui payèrent de leur vie ou de leur liberté leur fidélité indéfectible à la Vérité ! De tous ceux qui se dressèrent contre les croyances mortifères, en Occident mais aussi en Orient ! Et elle n’est pas exhaustive !

     Ils chantent plus particulièrement AbélardE qui, poursuivi pour hérésie, vint se réfugier à Cluny et dit à Pierre le Vénérable, merciE pour son accueil lors de cette épreuve. Les rappels sont nécessaires car, là encore, l’inquisition est de tous les temps et le nôtre n’en est pas exempte…

     Les humains rêvent tous de pérennité, mais comme pour Cluny et les BarbaresE, toujours vient le temps de la destruction pour le renouveau nécessaire. Et là, « nous sommes tous ensemble « dans le même bateau. Eya ! Hardi compagnons, hisse-et-oh ! » « Oui, gardes bien le cap, malgré tempêtes et grands vents. Apprends aussi des flots le caractère mouvant… et des humains le comportement. »

 La Vie est faite pour la Joie d’Aimer l’Amour !

  

    A tous, les derniers Trouvères disent en chantant : « Retourner à l’AmourA » ! Qu’y a-t-il d’autre à faire sur cette Terre si ce n’est d’aimer ?

     Ah ! L’ivresse du vin, lorsqu’ils la chantent, c’est aussi l’ivresse de l’Amour ! La vigueur du terroir leur fait chanter la vigne et demander : « Amour, verse ton vin !A ». Mais, s’ils chantent A BacchusB, c’est pour mieux dire qu’ils sont « ivres d’un vin qui existait bien avant l’invention de la vigne1 » !

     Alors ils chantent « le temps des réjouissances dans leur Chant de printemps A» ! A contrario, dans la tradition des chansons à l’envers, ils chantent avec un humour féroce « Comment être encore plus malade et plus malheureuxA» ! Les pisse-froid feront grise-mine en écoutant cette chanson dans la plus pure tradition des fêtes de l’âne et du fou qui eurent tant de succès au Moyen Âge ; elle reprend la fable connue de Peire Cardinal que maints soufis contèrent aussi jadis. Mais, « Si tu veux que la Vie te ramène dans la Joie et la Félicité : Ouvre ton Cœur à ce qu’il t’appelle... merveilleuse sera ta destinée ! N’oublie pas que tout est donné pour que la vraie Vie en toi voit le jour : Tu seras désormais de l’Amour le serviteur fidèle et pour toujours ! »

     « Feu-êtes » ! Faire la fête et entraîner les spectateurs dans des rondes endiablées leur assure un succès certain. Quelle fougue et quelle passion ne mettent-ils pas à leur service ? Surtout, il faut les voir déployer l’énergie ! Mettre en branle tous les spectateurs qu’ils entraînent dans la danse, faire reprendre les refrains par la foule heureuse de participer, déployer une farandole ! Ils vous convient sans vergogne A la Taverne MédiévaleC pour que vous vous mettiez A la Tablée ! Avec tous les gens simples de jadis, « le Lieur de livres,… le Laboureur..., l’Marchand de vin et le Forgeron, l’Sabotier, l’Bour’lier et l’nouveau Charron…, la belle laitière, l’Meunier … et l’Charpentier ». Tous les Métiers de jadis, avec des majuscules ! que les fêtes médiévales remettent partout à l’honneur ! Métiers où l’on fait de ses mains le chef d’œuvre et non point travail servile à la chaîne dans des usines et… dans les bureaux tout autant.

     Alors, ils interpellent Hola, TavernierC, rendant hommage à « cette belle compagnie ». Une joie simple et saine qui leur fait chanter et danser La TavernioleC, « une vraie grande joie et sans mea culpa ! »  

     Mais pour vivre encore faut-il oser ! Aussi nous affirment-ils :

     « Je n’ai jamais vu homme fort qui se soit attristé de son sort, et as-tu jamais vu un oiseau, dis, qui s’inquiétat du froid et du chaud? Mais j’ai vu tant, tant de pauvres gens aux visages et aux cœurs inquiétants, car ils cherchent partout le bonheur où on ne trouve que très grand malheur noir.

    Je n’ai jamais vu Champ de Roses qui se fut gardé sans épines ; je n’ai jamais vu âme qui ose qui vive une vie qui la chagrine. »

    Ils affirment alors haut et clair : « Elle est pas belle, Elle est pas belle la vie? Même les ennuis ne me causent plus de soucis! »

 (à suivre) 

  Voir http://www.lesdernierstrouveres.com/

http://e.y.monin.free.fr/articles/dernierstrouveres.html

 
http://vivrevouivre.over-blog.com/

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B Les Derniers Trouvères. Echos de Brocéliande et d’ailleurs.

A CD Un Fabuleux Héritage - Produit par « Des chansons sur Mesure ».

1 ‘Omar Ibn Al Fâridh, L’Eloge du vin.

C A la Taverne Médiévale, produit par « Des chansons sur Mesure ».

2 Voir Hiéroglyphes français et Langue des Oiseaux d’Emmanuel-Yves Monin.

D CD Provins la Magnifique, produit par « Des chansons sur Mesure ».

3 D’Âme-A-S, décrypte le Cabaliste : ce qui de l’Âme Universelle passe du non-manifesté à la Manifestation de l’Energie.

4 Voir Le Bréviaire du Chevalier d’Emmanuel-Yves Monin, tome II.

E CD Cluny ville éternelle, produit par « Des chansons sur Mesure ».

3 Présentation du groupe sur le site : http://www.lesdernierstrouveres.com/presentation.html

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22 août 2008 5 22 /08 /août /2008 10:07

Je ne connaissais pas

 

 

 

J’ai erré dans les forêts et les déserts,

sur les monts et sur les mers.

Je ne connaissais pas…

 

J’ai cherché, cherché, cherché…

dans les mots morts des livres !

Je ne connaissais pas…

 

Et puis, pourquoi ?

J’ai cessé…

 

Ma Bien-Aimée était là,

compagne de toujours,

battements de mes cils,

souffle de mon souffle,

vie de ma vie,

 cœur de mon cœur !

 

 

Ô qui peut dire la Joie ?

 

 

Les paroles n’ont plus cours…

L’océan des mots est tari !

 

 

Le silence est un bruissement d’Amour.

 

 

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Extrait de Poèmes jaillis du Coeur par Fin'Amor, disponible sur demande.

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19 août 2008 2 19 /08 /août /2008 07:00

LA SOURCE D’EAU VIVE JAILLIT DU ROC

 

« Plus puissant que Moïse, le magicien de l’âme a frappé leur cœur :

une source immortelle en jaillit.* »

  

Gavure du XVIIIème siècle.

Dans la Légende de saint Roch, celui-ci, atteint de la peste,
se réfugie dans la forêt et reçoit le secours de l’Ange
qui fait jaillir une source pour étancher sa soif et laver sa blessure
et du chien du seigneur voisin qui volait chaque jour un pain à son maître 
pour l’apporter à Roch.
 

(voir : http://saintroch.energie-manifestee.net/index.html )

 &&&

 Si le chien toujours représenté symbolise l’ énergie tellurique,

l’Ange qui l’est plus rarement symbolise l’énergie cosmique.

 (voir http://vivrevouivre.over-blog.com/ )

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 Dans les représentations naïves et populaires
qui peuplent encore les églises de nos campagnes,
l’Ange compatissant intervient de diverses façons :

 L’Ange verse avec une fiole de l’eau ou tout autre produit sur la cuisse de Roch et tient dans l’autre main une étoffe pour l’essuyer comme ci-dessus.

 Parfois l’Ange soulève la robe de bure de Roch
et bénit la plaie pour la guérir.

 

 Cathédrale Saint-Urbain de Reims.


 
L’ange soulève délicatement la robe et caresse délicatement la plaie.

 

Basilique de Saint-Bertrand-de-Comminges.

 
 Saint Roch soulève lui-même sa robe
et l'ange caresse délicatement la plaie.

 

Basilique Saint-Andoche à  Saulieu (Saône et Loire).

 
Ici, l'ange soulève la robe du saint
et pose délicatement sa main gauche sur la plaie
pour la soigner de sa main droite

 

 Maison du tourisme à Ricey, Aube.


 
Là, il soulève le manteau de Roch,
dévoilant sa jambe pour montrer la cicatrice de la plaie enfin guérie.

 

 Cathédrale Saint-Etienne de Troyes.

 

L’Ange tient un gobelet contenant le baume guérisseur
et badigeonne la plaie avec un pinceau pour la soigner.

Frontispice de la vie de saint Roch par Maldura, 1495.

 

 Il arrive même qu’un ange porte le pain
tandis que l’autre soigne la blessure.

 

Illustration d’une prière ancienne.
Gravure, Allemagne.

 &&&

 *Edouard Schuré, Les Grands Initiés.

 &&&

 Référence : Régor,
Du Cheminement Initiatique imagé par saint Roch et sa Vie Exemplaire
d'après les Enseignements d'Emmanuel,
Editions Les Amis du Désert, 1988.

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12 août 2008 2 12 /08 /août /2008 15:29

LA VOIE DU CŒUR

 

 L’Ouverture du Cœur, c’est celle du Chakra Anâhata.

La syllabe sacrée YAM

est située au centre du Lotus à douze pétales.

   

 
C’est le Centre de l’Emotionnel Divin,
lorsque le yogin a résorbé toutes les émotions humaines
pour atteindre à l’Emotion sans émotions...

 « Lorsque le Centre  du Cœur s’éveille,
la Divine Energie devient Lumière palpable dans l’être… »

 (Platon le Karuna, La Séparativité,
Editions de la Promesse, 2008,p. 49)

 

 

 

 Dans la Tradition Christique
c'est le culte du Sacré Cœur du Christ.

    
 Eglise Saint-Martin, Metz.

 Le centurion Longin perce le flanc du Christ d’un coup de lance,
ouvrant la Voie du Cœur !
Mais pourquoi est-il à cheval,
contre toute évidence et toute représentation habituelle ?
C’est au vrai que Longin représente ici
 le Cabaliste qui, de la pointe de sa lance,
 indique la Voie du Cœur
que souligne son manteau rouge sang qui se soulève dans les airs.

 Selon la légende du Saint Graal,
Joseph d’Arimathie, celui qui prêta son tombeau pour ensevelir le Christ,
recueillit dans une Coupe l’Eau et le Sang du Christ
lorsque son flanc fut percé par la lance.

 

 La coupe du  saint Graal :
« Seing-Réal ;Sang Réel[1] »

 Le Saint-Graal de la littérature médiévale européenne est le continuateur des symboles de la religion celtique, le chaudron du Dagda et la coupe de la souveraineté. Cet objet merveilleux est souvent pour cela un simple plat creux porté par une pucelle.

Dans le roman en prose La Quête du Saint-Graal, composé par un anonyme vers 1225, les chevaliers de la Table Ronde partent à la recherche de la Coupe du Graal.

 

La voie du Cœur est illustrée

par le culte du Sacré Cœur dans l’église catholique,
mais cette dévotion reste souvent encore sentimentale.

 

Vitrail de l’église Sainte-Barbe (Moselle).

 Pour saint Irénée, premier évêque de Lyon,
l'Eglise est la source de l'eau vive qui vient à nous du Cœur du Christ.

 Eusèbe (Histoire de l'Eglise, liv.5),nous dit que
"de la source céleste comme une rosée bienfaisante et fortifiante
descendait sur lui l'eau vive qui s'écoule du Cœur du Christ"
.

 Le culte du Sacré Cœur fut introduit dans l’église
sur l’initiative de sainte Marguerite Marie Alacoque au XVIIème siècle,
religieuse à la Visitation de Paray-le-Monial.
La première image représentant le Cœur du Sauveur
est celle devant laquelle furent rendus les premiers hommages collectifs au Sacré Cœur,
le 20 juillet 1685,
 sur l'initiative des Novices en ce jour de la fête patronymique de leur Maîtresse.

Il s'agit d'un petit dessin à la plume sur papier - "crayon fait avec de l'encre"
probablement tracé par la sainte elle-même.

  

20 juillet 1685 : l'image exposée au Noviciat
exécutée du vivant de Marguerite-Marie 

L'image représente le Cœur du Sauveur surmonté d'une croix,
du haut duquel semblent s'échapper des flammes ;
trois clous entourent la plaie centrale, qui laisse échapper des gouttes de sang et d'eau ;
au milieu de la plaie, est inscrit le mot "Charitas".
Une large couronne d'épines entoure le Cœur,
et les noms de la sainte Famille sont inscrits tout autour :
en haut à gauche, IESUS, au milieu, MARIA, à droite, IOSEPH,
en bas à gauche, ANNA, et à droite, IOACHIM.

 

 

ÅÅÅ



[1] Emmanuel (Voir Hiéroglyphes Français et Langue des Oiseaux d’Emmanuel-Yves Monin).
voir http://langue.des.oiseaux.free.fr/

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7 août 2008 4 07 /08 /août /2008 12:02

Relisant

 

« Le grand Chant des Trouvères, Troubadours et autres Fidèles d’Amour[1] »

 

me sont venus ces vers

 

que chanteront Trouvères…


Pour écouter cliquez ==>     Ô_Fou_d'Amour

Ô Fou d’Amour

Ô Troubadour,

Ton Cœur est une Fontaine.

Amour coule dans tes veines,

Pour détruire toutes peines.

 

La Joie sur les Chemins de la Terre

Emplit ton corps fatigué,

Mais jamais tu ne désespères,

La rivière t’indique le gué.

 

L’Espoir luit dans tes prunelles

Comme l’Etoile du matin ;

Comme elle tu es éternel,

Nulle place pour les chagrins.

 

Foin des aigris, des envieux,

Foin des pervers jaloux,

Toi qui chantes en tous lieux

En Toi vit l’Amour Fou.

 

 

 

                  Régor  pour les paroles,

                                                Kinthia pour le chant.

[1] Emmanuel-Yves Monin, 1999, Y. Monin.

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25 juillet 2008 5 25 /07 /juillet /2008 10:10

 

L’OISEAU DU HAUT ET L’OISEAU DU BAS

 

 

Il était une fois un arbre immense dont les racines plongeaient
jusqu’au centre de la terre
et dont les plus hautes branches touchaient à la cime du ciel.



Dans les branches du bas, un oiseau vivait sa vie,
voletant de-ci de-là autour de son nid,
à la recherche de la nourriture pour ses petits.
Il était affairé et toutes ses journées étaient ainsi occupées.
Lorsque la nichée prit son envol, il s’amusa, tout en cherchant sa nourriture,
à monter un plus haut dans les branches de l’arbre.
De jour en jour sa curiosité s’éveillait
et il montait un peu plus haut chaque fois.

Puis sa vie d’oiseau de nouveau l’absorbait totalement,
mais… le goût de l’aventure peut-être, une nostalgie,
l’envie de voir toujours plus haut le reprenait.
Il se risquait chaque fois un peu plus, tant et si bien qu’un jour,
dans les hautes branches,
il entr’aperçut un autre oiseau qui lui sembla immobile,
alors que lui était toujours dans le mouvement,
volant, sautillant et piaillant.

Dès lors, sa curiosité s’étant aiguisée,
il n’eut de cesse de reprendre le chemin des hautes branches.

Chaque fois qu’il entrevoyait l’oiseau du haut, une sorte de crainte l’étreignait
et il redescendait dans les branches du bas, si familières et rassurantes.

 

Un jour cependant, il osa, monta, monta, monta… ;
il aperçut en effet cet oiseau immobile et s’approcha de lui.




Il vit alors que cet oiseau, c’était lui



Extrait de Régor (Robert Mougeot), Content qui coulent de Source, EDIRU, 2006. 




Arbre de l'Univers.
Estampe de la chambre des offrandes, par le chinois Won Yong, 168 après J.-C.


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L'OISEAU D'EN HAUT

 

                      J’ai demandé à mon Seigneur :

- Où est mon âme lorsque je dors ? 

 

L’Oiseau de mon cœur s’envole alors

et va rejoindre, tout là-haut,

l’Oiseau magique, immobile,

au sommet de l’Arbre de la Vie.

 

Il prend ses ordres de Lui,

car l’Oiseau d’en haut, Sans Forme,

crée cette forme, l’anime

et lui fait connaître les formes de cette vie,

les fruits qu’Il y goûte,

les mots qu’Il écrit,

les gestes qu’Il accomplit…

 

Grand est ce mystère,

l’Union du Sans Forme

et de celui qui goûte aux fruits de la vie, les formes.

 

 

Extrait de

Régor (Robert Mougeot)

Poèmes jaillis du Cœur par Fin’Amor,

        à paraître.

   Vitrail de l'église de Rilly-la-Montagne, Aube.

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